Échec cuisant : douleur insupportable.
Rien ni personne pour se tenir
Ni soutenir ; être à vif
Sans protection
La peau brûle, cloque,
Le feu du cœur face au feu
Du dédain.
Corps condamné au brasier
La lymphe s'épuise
Le sang se pique
La vue se trouble
Les larmes se tarissent
Les mots s'évaporent
Le cœur s'assèche
La rancoeur s'installe
Lentement
Insidieusement
Comme un loup tapi dans la haie
Prêt à bondir pour ne faire qu'une bouchée
De l'innocence brisée
Par le mensonge, la filouterie, les faux fuyants
Seul le repli assure un abri
Et piètrement rassure au prix
De la solitude, du silence, de la distance.
Relever à chaque instant le défi
Du contact
S'exposer aux dards, à la rudesse
Rapeuse ; aux refus trop abrupts
Ou insensés.
Revivre le cauchemar déguisé
En beau galant qui surprend
Bondissant de la nuit des temps.
Récupérer les cendres éparses
Les balayer du présent
Les rendre fertiles
Dans un terreau nouveau
Pour que le vie retrouve son flot
Et revienne nourrir les liens
De sa douce fluidité de tendresse,
De respect et d'amour.
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