Le 18 :
Depuis les terres basques
Je découvre Nazim Hikmet
Merci pour vos mots
Merci pour ses lignes
D'amour, de liberté,
De souffrance aussi.
Son chant, sa voix
me touchent autant
que ceux poignants de
Miguel Hernandez
Le totalitarisme
L'enfermement
L'exil, l'humiliation
Ont forgé plus fort
encore l'or
de leur essence
Étudiante je passais
des nuits blanches
perdue vers Alicante,
Aux heures du démon
Je vogue hagarde au hasard
des roses, des scorpions,
des océans et des vagabonds.
Un jour prochain peut-être
À mon tour, je gueulerai.
Le 16 :
Winnicot disait,
À sa manière,
Cruel dilemne : "Comment puis-je le pain manger et garder ?" Si ton corps ignore Le va-et-vient Du avec et du sans Du près et du loin Oui tu as encore besoin Que parfois la vie te regarde Au travers d'yeux pleins D'attention et de bonté.
Le 14 :
Le père serait-il déjà en train de vouloir un fils autrement qu'il n'est ?
Quelle laideur y a-t-il donc dans le nuage et le brouillard ?
Pourquoi invoquer ce pouvoir du vent qu'il n'a pas ?
Ce père se sent-il donc imparfait avec et dans son impuissance ?
Le 08 :
Ni meilleur, ni moins bon,
Ni élu, ni exclu,
Ni ange, ni démon ;
L'amour ne renie point
Créant plutôt le pardon
Par sa Lumière,
Sa douceur,
Entre pères, mères
Frères et sœurs.
Le 07 :
Qui était-il ce bandit
Pour que résonne en lui
Le chagrin de la belle ?
Qu'avait elle en elle
Pour que sous son aile
Il la prenne ?
Peut-être qu'en tous deux
A fait écho l'appel
D'un cœur malheureux ?
La belle s'en est allée
Le bandit seul est resté
Ses larmes ont coulé.
Un cadeau précieux
Ils se sont offert
Pour sortir de l'enfer
La tendresse.
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