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Censure


Enfant, tu criais de ton être les meurtrissures, Entendues comme du calme la salissure, Sur tes lèvres tu les as figées aux commissures Où elles se rident avec du temps la flétrissure.

Ton coeur voudrait encore dévoiler ses blessures Alors tu les craches comme des éclaboussures Puisque l'art des mots est resté en censure Et en toi, s'est creusé un abîme, une cassure.

Peut-être qu'un jour sous l'effet d'une élargissure Tu pourras écouter en toi ton âme qui susurre Comment exprimer colère et hargne sans morsure Rendant ainsi à chaque pied la bonne chaussure.

Simplement, chassant la douleur de la rancissure, Éclusant la peur qui étale la noircissure Asséchant par chaleur et douceur les moisissures, Surgit du fond de soi l'acceptation qui rassure.




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